Lettre jamais envoyée – Ce que je n’ai jamais su te dire

Certains mots brûlent les lèvres, mais ne quittent jamais le cœur. Il y a des lettres qu’on écrit sans les envoyer, des phrases qu’on garde pour soi, de peur qu’elles bouleversent l’équilibre fragile d’un lien à sens unique. Ce texte est une confession douce, une lettre silencieuse adressée à celui, à celle qu’on aime en secret, depuis l’ombre.

Ton prénom que je n’ai jamais prononcé

J’ai tant de fois pensé à toi sans jamais oser le dire. Ton prénom m’a habité dans le silence, inscrit dans chaque battement timide de mon cœur. Tu ne sauras jamais à quel point tu as été présent dans mes pensées. Tu étais cette évidence muette, ce sourire que je retenais, cette chaleur dans ma poitrine que je gardais secrète.

Chaque fois que tu étais là, j’avais envie de parler, de t’écrire, de te dire : “Tu sais, c’est toi.” Mais mes mots sont restés coincés, prudents, fragiles. Je me suis contenté·e d’un regard, d’un silence un peu plus long, d’un battement de cils trop appuyé. Et tu n’as rien vu. Ou peut-être que si…

Ces instants que j’ai volés en silence

Je me souviens de chaque moment passé avec toi. Des détails que tu as peut-être oubliés. La façon dont tu disais bonjour, ton rire léger quand tu étais fatigué·e, le léger frisson de ta voix au téléphone. Moi, je n’ai rien oublié.

J’ai appris à te connaître comme on lit un livre interdit. En cachette. En silence. Chaque page était une découverte tendre, mais douloureuse. Parce que je savais que je ne pourrais jamais être ton histoire.

“Il y a des silences qui aiment plus fort que des cris.”

Pourquoi je n’ai jamais rien dit

Parce que j’avais peur. Peur de te perdre même sans t’avoir. Peur de briser quelque chose qui n’existait que pour moi. Peur que tu détournes le regard si tu savais.

Et surtout, je ne voulais pas que tu changes. Je t’aimais comme tu étais, libre, naturel·le, sans le poids d’un amour en retour. Je voulais préserver ton sourire, même si ce sourire n’était pas pour moi.

Alors j’ai gardé ma lettre dans mon cœur. Et chaque jour, elle s’est écrite un peu plus. Par fragments. Par soupirs. Par regrets.

Ce que je voulais te dire, un jour peut-être

Tu m’as fait du bien sans le savoir. Tu as été cette lumière douce, ce repère invisible qui m’aidait à avancer dans les jours ternes. Grâce à toi, j’ai compris que l’amour n’a pas toujours besoin d’être partagé pour être réel. Il suffit d’être sincère.

J’aurais aimé te dire que je t’aimais. Pas pour te posséder, ni te faire porter quoi que ce soit. Juste pour que tu saches que, quelque part, quelqu’un t’aimait profondément. En silence. Et sans attente.

Aujourd’hui, je te laisse partir doucement

Cette lettre, je ne te l’enverrai pas. Parce que ce n’est pas nécessaire. Parce que parfois, dire les choses ne les rend pas plus vraies. Mon amour restera un jardin secret, un espace doux que j’ai construit autour de ton absence.

Mais je me dois de me libérer de ce poids tendre. De rendre à mon cœur la place qu’il mérite. Je te laisse partir, non pas parce que je ne t’aime plus, mais parce que je commence à m’aimer aussi.

“Certaines lettres n’ont pas besoin d’être lues pour apaiser celui qui les écrit.”

Ce que cette lettre m’a appris

Qu’aimer en silence est une forme de courage. Qu’on peut porter un amour immense dans un cœur discret. Qu’on peut exister pour quelqu’un sans jamais exister dans sa vie.

Mais aussi que les mots qu’on n’ose pas dire finissent par nous ronger. Et qu’il faut parfois écrire, même si ce n’est lu par personne. Écrire pour guérir. Écrire pour se libérer.

Cette lettre, c’est ma façon à moi de te dire adieu, sans que tu ne le saches. Un adieu doux. Un adieu reconnaissant. Un adieu qui me rend enfin libre.

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